Bientôt Exposition de Maurice DOUARD et Yann-Eric EICHENBERGER 新展览预告

Bientôt Exposition de Maurice DOUARD

avec le sculpteur Yann-Eric EICHENBERGE



Maurice Douard ou l’immensité habitée
Central, l’être humain, et plurielle, l’étendue. Immaculée et saisissante de pureté, elle donne le vertige. Incarnant l’indifférence de la ville, elle s’apparente au labyrinthe. Peu de signes apparaissent qui pourraient dire un lieu, une direction, un havre. Dans cette peinture tendue, les pauvretés communicantes ont disparu. Dans cette peinture austère et rare, les séductions colorées ont pris la tangente, laissant vivre au profond cette géométrie riche de maîtrise et de hasard, d’impact chromatique saisissant, et de fabuleuse densité. Dans l’art aigu de Maurice Douard, lutteur de haut vol, prodigieuse hauteur de vie et de vue.

Une force souterraine est en action, omniprésente et sacrale, coextensive à toute surface peinte, et la paix de l’âme habite, immobile, l’espace sans fond du fond de l’œuvre…

Art de partage et de compassion

Maurice Douard est un démiurge pudique, un créateur d’architecture habitée. Si la blancheur dominante qu’il instaure ne possède rien, elle installe en chaque œuvre un seuil innombrable, qui outrepasse toujours les misères du monde. Contagion de la beauté.

Œuvre de présence avide et féconde qui effaçe en elle ce qui gravite autour du visible et se désigne aveuglément dans toutes les illusions du monde.

Œuvre d’extrême picturalité où la surface des choses est balayée, emportée sous la pression unique d’une formidable tension mentale, dans un paysage sans repère. Et l’étendue, dans cette architecture d’absence, respire admirablement. Il n’y a pas de limite à cette ouverture mentale… Voyage sans fin et sans bagage…

Bichromie blanche et noire enserrant l’humaine polychromie. Cependant qu’une cascade rouge et charnelle desserre parfois l’étau, et l’oxygène du dedans peut croître dans cette ivresse contrôlée.

Art de partage, de secret et de compassion.

Christian NOORBERGEN